A partir du début du XXe siècle, mais surtout dans les années 1920 à 1950, un véritable empire industriel lié au secteur automobile s’est développé à Detroit. Pour comprendre l’impact de cette activité sur le destin de la ville, une visite s’impose au Henry Ford Museum of American Innovation de Dearborn.
Parfois maltraitée par la vie, la ville a adopté la devise suivante « We hope for better things ; It shall rise from the ashes » qui signifie « nous espérons des choses meilleures ; il ressurgira des cendres ». Cette devise a été adoptée en 1805 après un incendie dévastateur qui a ravagé une grande partie de la ville. Elle a depuis lors été utilisée pour représenter l’esprit de résilience et de renouveau de la ville, ainsi que sa capacité à se remettre de l’adversité et à se reconstruire après des défis difficiles.
Le surnom de « Motor City » colle encore à la peau de Detroit, car c’est bien ici qu’a commencé la production industrielle de masse. Mais depuis, le centre ville et le waterfront ont fait peau neuve, des quartiers entiers en pleine désuétude ont été réhabilités, des institutions culturelles majeures et des événements artistiques ont été créés, des stades imposants ont été construits autour de Columbia Street…
Downtown surprend d’abord par la concentration de gigantesques sculptures modernes, sur Hart Plaza et ses alentours : le Pylon et la Dodge Fountain, le Big Fist ou encore la statue érigée en souvenir du martyre arménien par l’une des plus importantes minorités ethniques de la ville. Le gratte-ciel du GM World dont la silhouette se reflète dans la Detroit River, les sept tours cylindriques du Renaissance Center (RenCen) de 73 étages, le siège de la compagnie Compuware World, dominent le cœur de la ville. Non loin de là, le Penobscot Building, le Dime Building, le Ford Building et le Guardian Building sont les emblèmes de l’architecture du début du XXe siècle.
Les institutions culturelles et artistiques sont essentiellement regroupées au nord-ouest du centre : la Détroit Opera House, le Music Hall Center for Performing Arts, le Masonic Temple Theatre… Vers Woodward Avenue, le Theater District rassemble des bâtiments architecturaux à vocation culturelle, comme le byzantino-babylonien Fox Theatre ou le State Theatre, de style Renaissance.
Détroit est ainsi classée « Ville Design » par l’Unesco, au sein du réseau des villes créatives. Une distinction qui souligne l’architecture et le design moderne de la ville, qui contrastent avec son passé industriel.
C’est sur l’esplanade de Hart Plaza qu’ont lieu bon nombre de manifestations artistiques, ethniques et populaires, la plus célèbre d’entre elles étant bien entendu le Ford-Detroit International Jazz Festival, considéré comme le plus important festival gratuit de jazz au monde. Le Movement Electronic Music Festival rassemble quant à lui de nombreux festivaliers grâce à des artistes locaux et internationaux.
Les fans de rythm’n blues vénèrent le Motown Museum, ce studio qui a vu passer toutes les stars du fameux label des sixties comme The Jackson Five, Diana Ross, Stevie Wonder, les Supremes, les Temptations, Marvin Gaye, etc. On visite ici les studios d’enregistrement mythiques, comme Hitsville, le Studio A, mais aussi l’ancien appartement du fondateur Berry Gordy qui présente les principales récompenses obtenues par le label, des pochettes de disques originales, etc. Un voyage en musique dans l’espace temps…
La musique reste omniprésente à Détroit par ses musées (du jazz, de la techno, de la guitare électrique) mais également par le fait que certains artistes de renom en sont issus tels Eminem, The White Stripes ou encore Iggy Pop and the Stooges. Les Red Hot Chili Peppers originaires de Californie ont, quant à eux, dédié un titre à la métropole, intitulé simplement « Detroit ».
Accessibilité : Delta Air Lines et Air France offrent une liaison quotidienne directe depuis Paris vers Détroit. Comptez environ 9h de vol pour rejoindre Motor City.
Site internet : https://visitdetroit.com/