Lorsque Magellan arriva en 1521 à Guam et dans les Mariannes, il trouva les îles habitées par un seul peuple qui parlait une même langue et possédait une culture homogène. On appela ces habitants les Chamorro, sans doute des voyageurs venus en pirogue en provenance des pays du sud-est asiatique il y a plus de 3000 ans. Au moment où le grand explorateur faisait escale, au cours du tour du monde qui devait lui être fatal, plus personne ne se souvenait de ces origines. Il baptisa l’archipel, les « Iles aux Voleurs« , les locaux n’ayant pas le même sens de la propriété que les Européens…
Après avoir été allemandes, les îles furent difficilement conquises par les Etats-Unis lors de la Seconde Guerre Mondiale, au prix de combats sanglants. Un temps administré par l’US Navy …
Paradis en triptyque
Formé de quinze îles coralliennes semées sur 600 km juste à l’ouest de la Fosse des Mariannes, l’archipel compte trois îles principales : Saipan où l’on atterrit, Tinian et Rota. Ces îlots concentrent la majorité des 87.000 habitants tandis que les autres sont très peu peuplés.
Toute l’île de Saipan est extrêmement marquée par les batailles de la Seconde Guerre Mondiale. Islan Maigo Fahang ou Bird Island est une réserve naturelle nichée dans une baie couleur émeraude. La grotte de calcaire Banadero Cave’s servit de retranchement à la dernière poche de résistance japonaise. Tanks, canons et autres reliques y sont aujourd’hui exposés. La Grotto, autre grotte connectée à l’océan par des passages sous-marins, est un must pour les plongeurs expérimentés. Les visiteurs sont toujours impressionnés par Laderan Banadero (la Falaise du Suicide), un à-pic où les japonais se jetaient dans l’océan plutôt que de se rendre, ou encore par Puntan Sabaneta (la Falaise Banzaï).
Managaha Island est un spot vierge où l’on se rend en bateau à fond de verre. Le sommet du Mont Tapochau découvre un panorama à 360° sur l’île et l’océan. Le Northern Marianas Islands Museum of History & Culture, logé dans l’ancien hôpital japonais, raconte 4000 ans d’histoire et la vie dans les Mariannes d’autrefois, exposant même des objets datant de l’époque chamorro. Le soir, tout le monde se presse pour arpenter le Beach Road Pathway et admirer un flamboyant coucher de soleil. La flore locale est mise en valeur au superbe Saipan Botanical Garden.
Moins développée et moins fréquentée que Saipan, Tinian mérite qu’on s’y intéresse. Près du port, on ne peut pas manquer à San José, les énormes pierres de latte gravées à la main de la Maison de Taga, un chef légendaire.
Rota enfin possède un caractère différent, plus exotique ou plus authentique. Le Swimming Hole est le spot où se retrouvent tous les locaux.
Se souvenir des bonnes choses
Les amateurs d’artisanat insulaire pourront chiner au marché de Garapan avant d’aller goûter le sens de la fête local en assistant à des spectacles de danse et de musique traditionnelle. Certains restaurants programment ces divertissements. Le calendrier est riche en festivals, carnavals et fêtes, notamment en mai et juillet lors de la Fête de la Libération. La Tinian Fiesta ou la San Francisco De Borja Fiesta à Rota sont aussi très suivies, et sont autant d’occasions de côtoyer la population locale et de constater sa convivialité. Ces festivités invitent toujours à goûter à la gastronomie des îles : De délicieux poissons bien sûr, mais aussi à l’Apigigi, un délicieux dessert fait de noix de coco enveloppée de feuilles de banane auquel il est impossible de résister, pas plus qu’au charme de ces îles.
Site internet : https://www.mymarianas.com/
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Saipan
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477 km²
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44.510 habitants