Sweet Home Alabama !
« Sweet Home Alabama » est une chanson à succès et le titre d’un film romantique populaire. C’est également le slogan de l’office du tourisme de l’Alabama – Alabama Tourism. Tout comme la chanson, l’Alabama met les gens de bonne humeur et les fait chanter. Et comme dans la comédie romantique, une fois que vous visitez l’Alabama, vous tombez amoureux de l’Etat. « Sweet Home Alabama » est aussi le cœur du Deep South, c’est-à-dire du Sud profond. Entouré par les portes d’entrée que sont Atlanta, Nashville et la Nouvelle-Orléans, …
Quelques mots d’histoire
L’Alabama fut fondé en 1580 par le roi d’Espagne, sous le nom de « Floride occidentale ». Colonisé par les Français, les Britanniques et les Espagnols, il connut une forte croissance à la fin de la guerre de 1812, due à des spéculations immobilières liées aux rebondissements du scandale de Yazoo Land. Les plus hautes autorités de Georgie avaient largement vendu les terres à l’Ouest, donc en Alabama sans en être propriétaires… En raison de cette fraude et du boom des plantations de coton, l’Etat connut alors 3 importantes vagues d’immigration de 1812 à 1817. Il comptait un nombre très important d’esclaves au XVIIIe siècle. Il passa au statut d’Etat en 1814, et fut admis dans l’Union en 1819. Le maintien de l’esclavage était alors décidé par les nouveaux colons américains. En 1860, les esclaves représentaient 45% de sa population.
L’Alabama fait sécession en 1861, et fournit environ 120.000 soldats aux Etats confédérés d’Amérique. L’Etat fait alors face à une fuite massive des esclaves, et vote l’abolition en 1865 pour être réintégré à l’Union en 1868. Leur défaite ayant été mal acceptée, les Blancs s’opposent alors à toute ascension des Noirs. C’est ainsi que l’Alabama connut la ségrégation jusqu’aux années 1960.
Une terre de héros
L’Alabama s’étend sur 400 kilomètres des contreforts des Appalaches aux rives du Golfe du Mexique. Il est entouré par la Floride, le Mississippi, le Tennessee et la Géorgie. Son point culminant est le Mont Cheaha (774 mètres). Le Nord, boisé et montagneux, est parsemé de lacs, cascades et rivières dont certaines furent aménagées dans le cadre des programmes de la Tennessee Valley Authority, lancés à l’époque du New Deal. Colonisé par les fermiers pauvres qui allaient devenir ce qu’on appellerait les « petits blancs » enclins à rejoindre les rangs nordistes, le Nord n’avait rien à voir avec les grandes plantations du Sud qui avaient un mode de vie fastueux.
Au cœur de la Black Belt qui fait autant référence au sol riche dont on tirait le coton qu’à la communauté ethnique, trône en majesté Montgomery, la capitale. Nichée autour de son capitole, son histoire a été mouvementée car agitée par la Guerre de Sécession puis par les luttes pour les droits civiques de la communauté noire.
C’est en Alabama que s’illustrèrent un grand nombre de héros de la lutte contre la ségrégation raciale, de Booker T. Washington (né esclave, fondateur et premier professeur de l’école normale de Tuskegee en 1881) à George Washington Carver le botaniste, de la figure emblématique Rosa Parks à Martin Luther King, en passant par les premiers aviateurs noirs de l’armée américaine formés lors de la Seconde Guerre Mondiale et appelés les Tuskegee Airmen.
Welcome to Dixieland
L’Alabama offre des attraits certains aux visiteurs souhaitant s’immerger dans la culture du Dixieland, cette terre du jazz avec ses petits villages assoupis restés dans leur jus comme on le voit dans « Beignets de Tomates Vertes », tourné à Irondale dans la banlieue de Birmingham, ou « Big Fish » de Tim Burton, avec la région de Montgomery comme toile de fond.
L’état comprend plusieurs parcs nationaux dont le Little River Canyon National Preserve à Fort Payne, le Horseshoe Bend National Military Park à Davidson, et le Russell Cave National Monument à Bridgeport. Il comprend également deux parcs historiques à Tuskegee, le Tuskegee Airmen National Historic Site et le Tuskegee Institute National Historic Site.
En mémoire des Cherokees, l’Alabama abrite également le Trail of Tears National Historic Trail (La piste des larmes), qui rend hommage aux Indiens qui ont réussi à échapper aux soldats lorsqu’ils se déplaçaient à travers les Etats-Unis entre 1831 et 1838. Le traitement qu’ils ont subi avait soulevé une réelle indignation pour une partie de l’opinion américaine.
Il est également possible de voir le cratère d’impact d’une météorite de 8 km de long dans le Comté d’Elmore, au nord de Montgomery.
Serrée entre la Floride et le Mississippi, une petite enclave côtière est riche de son héritage français avec Mobile, première capitale de la Louisiane fondée en 1702 et où fut célébré le premier Mardi-Gras du Nouveau Monde. Baignée par une immense baie, c’est sans aucun doute la région la plus touristique au sens classique du terme. Plages de sable étincelant, eaux translucides, bayous, demeures Antebellum sauront séduire le voyageur faisant étape sur la route entre la Floride et New Orleans.
Entre histoire et nature
Alors que l’Ouest américain possède de vastes parcs nationaux, l’Alabama a sa part de sites classés U.S. National Park Service, tout aussi importants mais différents car il s’agit principalement de sites liés au combat des Droits Civils américains. Le Little River Canyon, dans le nord de l’Etat, est une magnifique réserve nationale panoramique, adjacent au grand parc d’État DeSoto à Fort Payne. Ce site de l’U.S. Park Service correspond à l’emplacement de l’un des canyons les plus profonds de l’Est des États-Unis. Le canyon de Little River du U.S. Park Service se trouve à environ deux heures de route d’Atlanta. Les autres sites de l’U.S. Park Service de l’Etat sont historiques et beaucoup d’entre eux montrent comment les événements liés aux Droits Civils en Alabama ont façonné la nation et le monde. Les sites liés au combat des droits civiques sont situés au centre de l’Etat. En tout, il y a 9 sites U.S. National Park en Alabama.
La musique, toujours la musique…
En Alabama, on danse sur « Sweet Home Alabama » le samedi soir et on chante du gospel à l’église le dimanche. La ville de Florence en Alabama est le lieu où est né le « Father of Blues », W.C. Handy, et où vous pouvez visiter sa maison en rondins. C’est également là que Hank Williams, l’une des premières légendes de la musique country américaine est né et a chanté. Visitez son musée à Montgomery. Le son de Muscle Shoals a attiré des artistes de premier plan, comme les Rolling Stones, à venir dans les studios d’enregistrement en Alabama. Mais surtout, c’est en Alabama que l’on peut profiter de concerts dans les rues, les centres-villes et les bars de plage !
Gastronomie
La cuisine est fabuleuse en Alabama et il en est ainsi depuis des années. Combinez la culture créole du Sud de l’Alabama avec les fruits de mer frais du Golfe du Mexique, et vous obtiendrez des chefs-d’œuvre culinaires. En fait, beaucoup disent que la première mention du fameux Jambalaya et la plus ancienne recette connue de ce plat vient de Mobile.
Le Sud de l’Alabama possède une riche culture créole et des fruits de mer frais du Golfe du Mexique.
En voyageant dans le Nord de l’Alabama, vous trouverez plutôt des maîtres du barbecue qui passent des heures à faire cuire au BBQ des viandes si tendres qu’elles fondent dans votre bouche.
Site internet : https://alabama.travel/
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The Heart of Dixie, The Yellowhammer State, The Cotton Plantation State, The Cotton State
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Montgomery
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Audemus jura nostra defendere
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14 décembre 1819
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135.765 km²
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4.887.871 habitants